Pourquoi nos oreilles ont-elles cette forme ?

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L’oreille est sans doute un des organes les plus complexe du corps humain, que cela soit au niveau de son fonctionnement ou encore de son aspect esthétique. Nous allons ici nous intéresser à son apparence, sa forme et ses particularités visibles à l’oeil nu. Voici donc, l’oreille externe. L’oreille externe aborde une forme complexe qui […]

L’oreille est sans doute un des organes les plus complexe du corps humain, que cela soit au niveau de son fonctionnement ou encore de son aspect esthétique.

Nous allons ici nous intéresser à son apparence, sa forme et ses particularités visibles à l’oeil nu. Voici donc, l’oreille externe.

L’oreille externe aborde une forme complexe qui est scientifiquement appelé le pavillon auriculaire. Cette excroissance est construite à base de cartilage élastique et de peau, richement irrigués en sang et non reliés directement au crâne, mais plutôt à des muscles. 

Nos oreilles sont faites de 9 parties

  • La conque

Du latin concha auriculae, la conque est la dépression centrale qui mène vers le conduit auditif, vers le centre de l’oreille c’est la partie la plus plate et creuse de l’oreille.

  • L’hélix 

L’hélix est le repli dorsal de l’oreille. Il naît à partir de la conque et s’allonge jusque dans lobule.

  • Le lobule 

Le lobule, ou lobe de l’oreille, est la partie inférieure, molle et pendante du pavillon auriculaire. Contrairement au reste de l’oreille, il ne contient pas de cartilage, mais est constitué de tissu adipeux et de peau.

  • L’antihélix 

L’antihélix est une autre saillie de cartilage située en avant et en dessous de l’hélix. Il forme une structure en forme de Y, avec deux branches qui partent de sa base et se dirigent vers le sommet de l’oreille. Il est parallèle à l’hélix et contribue à la forme complexe du pavillon auriculaire.

  • Le tragus

Le tragus est une petite projection cartilagineuse située à l’avant du conduit auditif. Il aide à protéger l’ouverture du conduit auditif externe et joue un rôle dans la localisation des sons, en bloquant les bruits venant de l’arrière.

  • L’antitragus

Situé en face du tragus, de l’autre côté de la conque, l’antitragus est une petite proéminence cartilagineuse. Il aide également à définir la forme du pavillon auriculaire et contribue, de manière plus marginale, à la fonction auditive.

  • La fosse scaphoïde

La fosse scaphoïde est une dépression allongée située entre l’hélix et l’antihélix. Son nom vient du terme latin « scapha » qui signifie « bateau », en référence à sa forme allongée et creuse.

  • La crête de Darwin

Certaines personnes présentent une petite excroissance de cartilage sur le bord supérieur de l’hélix, appelée la crête de Darwin. Ce trait est une trace vestigiale d’une structure présente chez certains mammifères, supposée avoir un rôle dans l’amélioration de l’audition.

  • Le méat acoustique externe

Le méat acoustique externe, ou conduit auditif, est le canal qui mène de la conque à la membrane tympanique. Il mesure environ 2,5 cm de long chez l’adulte et joue un rôle crucial dans la conduction des sons vers l’oreille moyenne.

Mais alors, pourquoi nos oreilles ont-elles cette forme ?

Bien que complexe et variée d’une personne à l’autre, nos oreilles sont le résultat d’une évolution adaptées à des fonctions spécifiques :

  1. Amplifier les sons 
    Les contours du pavillon auriculaire, notamment l’hélix et l’antihélix, agissent comme un entonnoir pour capturer et amplifier les sons de l’environnement avant qu’ils n’atteignent le conduit auditif. Cette amplification est particulièrement importante pour les fréquences des sons humains, facilitant ainsi la communication en duo ou en groupe.

  2. Localiser les sons
    Les différentes saillies et creux, comme le tragus, l’antitragus, et la conque, jouent un rôle crucial dans la localisation des sources sonores. La forme asymétrique de chaque oreille permet au cerveau de comparer les différences d’intensité et de délai entre les sons captés par chaque oreille, aidant ainsi à déterminer la direction et la distance des sons.

  3. Protéger le conduit auditif
    La structure en spirale du pavillon auriculaire aide à protéger le conduit auditif des débris, de l’eau et des insectes. Le tragus, en particulier, aide à bloquer les objets étrangers de pénétrer directement dans le conduit auditif.

  4. Faire preuve de résistance et de flexibilité
    Le cartilage élastique qui forme la majeure partie de l’oreille externe est résistant et flexible. Cette composition permet à l’oreille de résister aux chocs et de se plier sans se casser, tout en maintenant sa forme pour continuer à remplir ses fonctions auditives.

  5. Témoigner de caractéristiques esthétiques et communicatives
    Les oreilles jouent également un rôle dans l’expression faciale et la communication non verbale. Elles peuvent aider à exprimer des émotions et, chez certaines cultures, leurs formes et ornements sont des marqueurs identitaires et culturels.

  6. Etre l’origine de vestiges évolutifs
    Certaines caractéristiques de nos oreilles, comme la crête de Darwin, sont des vestiges d’adaptations présentes chez nos ancêtres. Ces traits rappellent l’évolution des oreilles des mammifères, qui avaient peut-être des rôles plus prononcés dans l’audition directionnelle.

Vous l’avez compris, la forme de nos oreilles est le résultat d’une combinaison de nécessités fonctionnelles, de pressions évolutives et de caractéristiques vestigiales. Cette forme unique est un bel exemple de la manière dont l’évolution a façonné une structure complexe pour répondre à diverses fonctions essentielles à notre survie et communication.

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Cet article a été rédigé par Mellie

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